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Virton
(Belgique)
En 1946, M. Edmond Fouss, conservateur fondateur du Musée Gaumais, achète à M. Jean Dermeng, horloger à Virton, l’ancienne horloge de l’église de Gérouville, restaurée par ses soins.
Quelques années plus tard, le Musée fait l’acquisition du cadran d’horloge de la même église. Celui-ci, forgé en 1768, est décoré de fleurs de lys et animé par une seule aiguille pointant les heures.
Pour conférer à l’ensemble une note caractéristique, il est décidé d’installer, au sommet de la tour, un jaquemart.
C’est le troisième de Belgique, après celui de Jean de Nivelles et le groupe des bourgeois de Bruxelles au Mont des Arts.
Le jaquemart est dessiné par M. Alfred Van den Brandt, peintre et professeur montois. L’exécution est confiée à
M. Camille Brasseur, technicien constructeur.
Le jaquemart, fabriqué à partir de tôles de cuivre rouge, mesure 163 cm et pèse 75 kg.
On aurait pu se contenter d’un personnage statique, simple symbole d’une époque à moitié oubliée... mais non.
En fait, l’automate vit... Il a été relié au mouvement de l’horloge de Gérouville par un système de commande électrique.
Cela signifie que, lorsqu’il égrène les heures, le jaquemart se tourne de 45° et frappe la cloche.
Simultanément, il déclenche le tinteur électrique de cette dernière qui retentit et marque l’heure.
La cloche, autre pièce de collection du Musée, fut fondue assez anciennement à Mont-devant-Sassey (Meuse française). Elle donne le do dièse. Un carillon de trois cloches qui pointe les quarts d’heures complète la mélodie finale de trois notes cristallines. Ces cloches ont été coulées en 1968 par la fonderie Sergeys de Louvain et offertes au Musée par le Rotary Club. Elles donnent respectivement le ré dièse, le fa et le sol dièse.
Ainsi le jaquemart, sous ses airs de chef d’orchestre, fait en réalité semblant de diriger le mouvement musical. Et il fait tellement bien illusion ! Tout n’est cependant pas électrifié. Le fonctionnement de l’horloge et du cadran est resté purement mécanique, chaque jour, il faut d’ailleurs remonter les contrepoids !
En dépit des entretiens réguliers dont l’horloge et le jaquemart sont l’objet, le tout s’est doucement dégradé au point qu’au début des années 1990, il semble impératif de procéder à une remise en état du mécanisme de l’horloge et du récollet.
En 1991 donc, le jaquemart est confié à M. Pater de Longueville, artisan doreur, qui le revêt d’une dorure à la feuille. A la fin de l’année 1992, notre jaquemart rentre au pays, où il est présenté, tel un gardien, dans le hall d’entrée du nouveau Musée tout juste terminé, avant de retrouver sa place à l’avant de la tour.
Référence: Chronique du Musée Gaumais de Carole Lambert, 1993
Merci à Myriam Pezzin, service éducatif et à Mr Didier Culot, Conservateur des Musées Gaumaispour les textes et photos
Musées Gaumais
Rue d’Arlon, 38-40
6760 Virton
Tél: +32 63 57 03 15 - +32 63 57 69 42
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