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Lycée International des Pontonniers - Strasbourg

(Bas-Rhin - France)

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A PROPOS DES PONTONNIERS

VISITE DES HORLOGES - VILLE DE STRASBOURG

Ci-dessous : Reproduction partielle de la plaquette de présentation de visite des ’horloges par la ville de Strasbourg.


L’horloge astronomique de la cathédrale

Cette visite sera constituée de 3 arrêts et se fera à pied à travers les ruelles de Strasbourg. Elle est organisée et conduite par Lucie Chaumont.

• Premier arrêt : l’horloge de facture Ungerer du lycée international des pontonniers.

Découverte et rénovation par G. Guilbaud

Cette horloge a été installée en 1903 par l’entreprise Ungerer

lors de l’inauguration du lycée. Il s’agit d’une horloge qui ne comporte qu’un rouage de mouvement, mais qui actionnait jadis à la fois le cadran extérieur et les sonneries régulières qui rythmaient la vie lycéenne.

On pourra admirer au passage l’architecture du lycée (classé monument historique) ainsi que la cage d’escalier rénovée.

• Deuxième arrêt : l’horloge astronomique actuelle de la cathédrale de Strasbourg.

Cette horloge date de 1842, elle est en fait la troisième horloge astronomique de Strasbourg. Elle a été construite par J.B. Schwilgué. C’est un véritable monument avec ses différentes parties qui donnent des indications sur : la date, l’heure, les phases de la lune et la position de la terre et des planètes dans le système solaire.

L’horloge astronomique est aussi une attraction avec ses automates, ses peintures et ses sculptures.

En passant de la cathédrale au Palais des Rohan on pourra admirer les cadrans solaires de la cathédrale.

• Troisième arrêt :  l’ancienne partie de l’horloge astronomique

L’horloge astronomique qui date de 1574 est en partie conservée au musée des arts décoratifs du palais des Rohan.

C’est un aspect très intéressant dans la mesure où cette partie ancienne date d’avant l’utilisation du calendrier grégorien.

On pourra aussi voir l’automate le plus ancien qui date de la première horloge astronomique de Strasbourg appelée l’horloge des trois rois de 1354.

On pourra admirer les rouages anciens, et des horloges miniatures de toute beauté. Ces deux parties seront commentées par Monsieur Rieb (auteur de : Les trois horloges astronomiques de la cathédrale de Strasbourg)

A la fin de la visite les personnes qui souhaitent flâner dans le musée du palais des Rohan en auront la possibilité. Dans la pièce où se trouve la partie ancienne de l’horloge astronomique il y a en galerie les jouets de Tomi Ungerer (peintre satirique alsacien contemporain) Il y a aussi et entre autre à voir les salons du palais et la bibliothèque.

Lors de l'ouverture des Journées du patrimoine en 1999 au Lycée International des Pontonniers de Strasbourg, une magnifique bâtisse rénovée de 1902, j'ai découvert une horloge Ungerer selon la plaque apposée sur l’armoire. C'était une horloge non répertoriée et non signalée sur aucun répertoire. Elle n'était connue que par les usagers du lycée.

J’ai  trouvé une horloge en mauvais état, cassée, à l'arrêt, une grosse vis de 70 mm enfoncée dans le remontoir d'égalité. J’ai contacté Mme Meyer, le proviseur du Lycée en poste à cette époque et je lui ai proposé de rénover bénévolement cette superbe horloge Ungerer toute en laiton, et de la faire  fonctionner en démonstration afin qu'elle puisse afficher l'heure sur son cadran.

Voici mes diverses interventions marquantes en mai 2001. Environ quatre-vingt heures de plaisir concernant la remise en marche du régulateur de l'horloge mécanique dans les couloirs du Lycée des Pontonniers, avec les conseils avisés de M. Alfred Faullimmel.

- Démontage du mécanisme, nettoyage de toutes les parties mobiles, polissage des axes et parties fixes.

- Assemblages et  vérification de la force constante.

- Confection des pièces cassées par la Sté Faullimmel au niveau des leviers et butées d'arrêt endommagés par l'enfoncement de la vis.

- Réglage du fonctionnement de la force constante et essais de marche.

- Fabrication spéciale d'un mouflage afin d'augmenter la longueur de la descente

La pose d'un tube de plexiglas de diamètre 200 mm pour la protection du contrepoids, est une idée de Mme Meyer.

Il fallait aussi penser à éviter de briser le carrelage (classé) en cas de rupture du câble avec un contrepoids de 32 kg. Un socle a été tourné dans un bloc de laiton offert par la SA Ateliers Claus. Son diamètre est de 300 mm, son épaisseur de 50 mm. Il repose sur une plaque d'élastomère de 15 mm absorbant le choc éventuel.

La potence fixée au mur est maintenue par des tiges filetées diamètre 12 mm traversant le mur.

Personne ne savait officiellement que cette œuvre d'art existait, aucun cahier ne la mentionnait, et j'ai ressenti une grande joie de savoir que cette horloge était maintenant reconnue, inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques à la demande de Mme Meyer.

Je la remercie pour la confiance qu'elle m'a accordée, et de m'avoir permis de faire revivre cette magnifique horloge.


Sa facture, d’après le fonctionnement et les pièces mécaniques, permet de l’attribuer au constructeur Ungerer.

Qu’elle soit  incluse dans une des visites de l'ancienne horloge de la cathédrale et l'horloge astronomique actuelle, récompense le travail bénévole investi dans cette œuvre d’art mécanique.

Gérard Guilbaud